Le blog de la tribu Peltier

C'est LA rando de l'été, une vraie belle et grande.... Au menu, 4 cols, des passages à 3000 mètres, une descente vertigineuse, 2 nuits en refuge, deux traversées de frontières, 40 km de marche.

Participants : Maud, Eliot, Emma, Vincent

Départ : St Ours

Circuit : Tour du Brec du Chambeyron

Difficulté : pas mal avec une descente en Italie pour coeurs bien accrochés

Départ donc le jeudi 26 juillet de Gap. St Ours se situe un peu au Nord de Barcelonette, environ 1h30 de route de Gap. Départ du petit village (1775m) pour une première montée régulière vers le col du Vallonet (2524 m). Sur le chemin, on aperçoit une multitude de fort, perché dans des endroits improbables, vestiges de cette zone frontalière entre la France et l'Italie.  Du col du Vallonet, on redescent un peu, pour effectuer une grosse remontée vers le pas de la Couletta (2752 m). Là, une vue superbe sur le lac Premier qui jouxte le refuge de Chambeyron, notre première étape.

Deuxième étape dans un décors toute de suite "haute montagne" puisqu'il n'y a presque plus de végétation. En rien de temps, notre petite troupe va arriver au sommet de la journée, le col de la Gypière (2927 m), qui est aussi la frontière avec l'Italie, juste à côté du superbe lac des 9 couleurs.  De là, on redescend tranquillement vers le refuge de Campo Base en Italie (1640 m).  Durant une bonne partie de la journée, on cheminera donc, entourée par d'immense montagne. Sauf qu'à force de marcher sans "avaler de dénivelé", à un moment, il se présente devant nous.... Le chemin qui descend à côté de la cascade di Stropia est sans doute l'un des plus vertigineux que l'on ait eu à faire. Une sorte d'escalier à flanc de montagne, sur une largeur de 80 cm environ, avec une falaise à pic d'environ 500 m de haut.  Le début est très impressionnant, ils ont d'ailleurs mis une corde pour sur la falaise pour servir de main courante...... ça devient encore plus impressionnant quand la corde s'arrête.... Bref, un gros moment de stress pour tout le monde. Maud et Emma devant  (Emma pas si stressé puisqu'elle continuait à cueillir des fleurs dans la descente, sans doute l'habitude de l'escalade...). Vincent et Eliot, accroché ensemble avec la corde, à l'arrière.  Pour dire que le moment n'aura pas été le plus joyeux, c'est que j'ai complètement zappé l'appareil photo sur le moment. Pourtant, avec le recul, c'était vraiment une photo à faire. Bon, en tout cas, pas forcément à conseiller avec des enfants....  Du coup, à force de prendre notre temps dans la première partie de la descente, puis de descendre avec un maximum de sécurité sur la partie dangereuse, on sera presque à la merci de l'orage sur la fin de ballade. Cette journée se finit toutefois parfaitement avec l'arrivée au refuge de Campo Base, en Italie. Des beaux esquimaux italiens pour les enfants pour patienter jusqu'au repos. Une douche pour tout le monde et une petite chambre pour tous les quatre dans ce refuge qui est comme son nom l'indique, plus un camp de base qu'un refuge de montagne. Le soir, on aura droit à un repas plus proche de celui d'un restaurant que d'un refuge pour une somme modique.

Le troisième jour commence dès la veille avec la préparation mentale entreprise par Maud et moi pour motiver les enfants sur une dernière journée physique. De Campo Base (1640 m), nous devons rejoindre le col de Sautron (2685 m) pour repasser en France. Cette montée est magnifique par le paysage, et aussi par le rythme de la rando, très agréable, régulière. Les enfants monteront comme des chefs. On arrive même à rattraper un couple de marcheurs, partis du refuge au moment où on allait prendre notre petit dej (ça leur à d'ailleurs mis un petit coup au moral de se faire "rattraper" par des enfants de 12 et 8 ans...). Du col du Sautron, la ballade devient plus facile, mais assez longue car nous sommes encore très éloigné de notre point de départ. Mais finalement, quand on anticipe un peu le pire ( la montée va être très dure, la descente très longue), on trouve des fois les choses plus faciles que prévues. si sur les deux premières journées, on avait un peu de retard sur les temps donnés sur notre topo. On s'en sortira comme des chefs sur la troisième journée en étant dans les clous.... (7h30 de marche quand même).

A l'arrivée à St Ours, on mettra les pieds dans la fontaine glacée, prélude à la récompense ultime promise aux enfants (et aux parents héhéhé ) avant la randonnée, une après-midi le lundi suivant, aux thermes de monétier les bains.... entre piscine glacée, sauna, bain bouillonnant, cascade, le tout avec une vue panoramique sur la vallée briançonnaise.... excellente récupération physique et morale  Bilan excellent donc pour ces trois jours de vrais randonnées avec nos grands. Ils ont marché comme des chefs et du coup, on a pris rendez vous pour l'été prochain.

9 et 10 juin 2012

Participants : Maud, Emma, Eliot, Vincent

Roméo est avec Grand-Père et Mamie Babou, pour un week-end en solo chez Maguy et Jean-Marc,  ça a dû être un week-end terrible pour lui, avec 4 " Grand-Parents" aux petits soins.

Un week-end entier avec les grands donc pour faire une répétition générale de la sortie "Refuge" que Maud prépare avec sa classe.  Au programme, montée en voiture à Briançon, puis à Nevache, site de départ de multiples balades dans la vallée de la Clarée (c'était déjà dans cette vallée que l'an passée, Emma avait fait une sortie refuge avec sa classe). Après Névache, au bout de la route, on trouve le refuge de Laval, rénové depuis cet hiver où nous passerons la nuit. Et où on dépose la voiture.

Dans les projets de Maud, sa classe doit partir à partir de Névache et remonter la Clarée jusqu'au refuge de Laval. A priori, c'est une balade tranquille le long du ruisseau. Comme on est incertain sur la météo de dimanche, on préfère faire le "gros" morceau dès le samedi, à savoir la montée vers le lac long puis le lac Rond à partir du refuge Laval.

La balade est très sympa, pas trop dure, ça monte régulièrement. Par contre, malgré le fait que l'on soit en Juin, la neige est encore là, et en masse. La seconde partie de la rando à partir du Lac Long s'effectue donc à vue, à travers les névés. Rien de dangereux, on a juste les pieds bien trempés. La descente sera dans la même veine puisqu'avec le soleil, la neige fond et donc, inonde le chemin. Un peu d'interrogation donc pour savoir si ça peut passer avec une classe entière....

La soirée au refuge se passe nickel. On est loin des refuges rustiques de montagne désormais. Celui ci vient d'être rénové. Au lieu d'un grand dortoir commun, on est dans une chambre 4 personnes, tout confort, même si l'épaisseur des cloisons fait qu'au niveau acoustique, c'est un peu comme si c'était un grand dortoir. Douche et sanitaire nickel.  Un bon petit repas et une partie de Cluédo, trouvé sur place, qui nous permet d'initier les enfants à ce jeu d'il y a 30 ans....

Soirée en refuge qui permet aussi de faire la rencontre d'une autre instit en repérage de randonnée. Qui elle a emprunté le chemin le long de la clarée (partie 1 du séjour de Maud) et prévoit de monter au lac rond le lendemain. On lui annonce la neige sur sa ballade du lendemain, elle nous annonce que le chemin le long de la Clarée est inondé par moment du fait de la fonte des neiges (1 partout).

On décide donc de changer un peu le plan. A partir de Névache, on peut effectivement rejoindre le refuge Laval par le sentier le long de la clarée, mais on peut également le rejoindre via le chemin de ronde, un sentier en balcon, au dessus de la vallée de la Clarée.  Donc le lendemain, on descendra en voiture au départ de cette rando, pour rejoindre à nouveau le refuge Laval.

Finalement, cette ballade sera le gros morceau de notre week-end....   Debout 7h30, petit déj et départ rapide. Le chemin de ronde attaque par un gros dénivelé pendant une petite heure. Puis, la bonne partie de la balade, à flanc de coteau, avec vue imprenable sur toute la vallée et un petit dénivelé. 1 ou 2 passage déliquat seulement, mais peut-être un peu tendu avec une classe entière. Et rapidement, on entrevoit le refuge Laval, en contrebas.  Comme souvent, quand on voit l'arrivée, on à l'impression d'avoir fini.... ce ne sera pas le cas, en fait, on dépasse de beaucoup le refuge Laval avant de redescendre dans la vallée. A chaque grand virage, quand on arrive sur une autre vallée et que l'on s'attend à descendre, il faut à nouveau monter et aller un peu plus loin. Ajoutons à cela que le temps se couvre, qu'avec l'altitude on retrouve la neige, et on se dit qu'on part pour une fin de balade un peu moins joyeuse ( "quand est-ce que ça finit ?" " oh, ça monte encore" "j'ai les pieds mouillés" 'j'ai faim" "j'ai mal au ventre"....).....  Ouf, après un dernier névé un peu délicat, on trouve enfin le sentier de descente vers le parking Laval.  Peu de voiture sur le parking, il faut dire que ça se couvre, donc peu de personne pour partir en balade... Le problème, c'est que la voiture est à Névache, 8 km plus bas en fait..... A mi chemin de la descente, j'aperçois un beau K-Way rouge, au loin, qui descend, dans la vallée, vers le parking. Hop, c'est parti au pas de course pour arriver en même temps que lui au parking et bénéficier d'un petit covoiturage pour récupérer la voiture.  Je cours dans les pierres, je coupe les virages, je saute au dessus des herbes, je cours, je vole, et d'une belle chevauchée dans le petit pré d'arrivée, je quitte le sentier pour rejoindre les voitures au plus vite.  Gagné, en sautant une nouvelle fois, j'atterris à pied joint dans 10 cm de boue juste avant d'arriver à la voiture du K-Way rouge.

Avec mes 10 kg de boue aux pieds, je me dis que l'obtention d'un ticket aller pour Névache va sans doute être un peu plus ardue. Sous le K-way, un ours du Briançonnais qui aura l'amabilité de me redescendre à Névache. Bon, c'est pas lui qui mets l'ambiance dans la voiture.....

7km plus loin, je récupère la voiture, je remonte chercher Maud et les enfants, et on fera notre pique nique le long de la clarée, avant de rejoindre Briançon, de passer deux heures à la piscine puis de redescendre sur Gap.  Un bon week-end !

Un petit bricolage mais qui donne la touche finale de la salle, à savoir une belle horloge assymétrique et colorée. En plus d'être belle, elle donne l'heure !!!

Les productions de Maud à la peinture !  On est parti sur du rouge vif pour les portes de la cuisine, du meuble de la cuisine et les portes du placard sous l'escalier.

Gris souris pour les portes (entrée, garage, porte coulissante).

aperçu du résultat 

Roméo gardé par Mamie Michou, on embarque les grands pour une sortie Via Ferrata, au lac du Sautet. Emma avait fait la découverte avec l'Escalade en juin. La via Ferrata emprunte les gorges en aval du barrage.

ça fait presqu'un an que Eliot n'avait pas refait une via, et deux pour Maud. On va donc attaquer par la petite via d'initiation situé sur le barrage, assez ludique avec des tunnel, des échelles, des poutres, etc.... Puis direction les gorges pour la vrai via ferrata.

Deux parcours sur cette via. Le premier fait une boucle à travers des tunnels, une longue descente dans le fond de la gorge, puis une grosse remontée vers un grand pont népalais. De là, on peut repartir au parking, ou continuer en traversant le pont. Sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante, Maud, Emma et Eliot s'arrêteront au pont (en le traversant quand même pour Emma et Eliot) tandis que je continue la via dans la gorge en remontant vers le barrage. 

Cumuler les deux seraient trop long pour les enfants, par contre, la prochaine fois, on attaque directe par le pont népalais car cette deuxième partie est presque plus sympa selon moi et en plus, elle est à l'ombre.

Je retrouverai la troupe sur le barrage, au bistrot, en train de boire un coup en terrasse avant qu'on aille tous se baigner dans le lac du Sautet, dans une petite crique accessible où, complètement seuls, on a pu se baigner, même si on avait oublié nos maillots....

faut me trouver sur la dernière photo, à vos yeux !